prochainement : de nouvelles affaires !
Les "groupements d'achats", une initiative participative de consommation responsable.
Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Comment fonctionnent-ils ? Basebio mène l'enquête auprès de sa clientèle groupée et vous conduit au cœur d'une démarche engagée.
En 2004, Jean-Luc crée avec ses collègues de travail un groupement informel. "A l'origine, il s'agissait de se cotiser pour acheter du café pour le bureau. Comme on est un peu écolo sur les bords, on préférait un produit issu du commerce équitable plutôt qu'un café lambda acheté au supermarché du coin." Dix ans après, la dynamique existe toujours et le noyau dur passe deux à trois commandes par an chez Basebio. "Il s'agit essentiellement de produits de base, la farine, le riz, les pâtes et quelques produits d'entretien pour la maison...". Une habitude que les membres du groupement ne sont pas prêts à abandonner.
Dans le Lot, il n'est pas toujours aisé de s'approvisionner au quotidien. L'habitat est isolé, la production agricole essentiellement tournée vers l'élevage. Difficile dans ces conditions d'acheter ses légumes à la ferme. Les "Ecausseurs du Lot", groupement associatif, s'est constitué dans ce contexte. La structure offre à une trentaine de familles un service complet d'approvisionnement en denrées alimentaires de base et produits frais. Plusieurs fournisseurs, dont Basebio, sont sollicités quatre à six fois par an pour acheminer des produits de qualité à des prix compétitifs. Les commandes sont planifiées et orchestrées par les membres actifs de l'association, qui gèrent aussi la répartition auprès des familles. En contrepartie du temps investi, ces bénévoles se voient rétribuer par l'association sous forme de bons d'achats.
A l'autre bout de la France, dans le Finistère, Anne-Claire rencontre les mêmes difficultés d'accès aux produits de qualité qu'elle recherche. "Le supermarché bio est à 30 km, même le marché de producteurs le plus proche est à 15 km". Aussi, se faire livrer chez elle des produits bio est une opportunité incontournable. Toutefois, l'argument mis en avant pour expliquer son engagement dans la création d'un groupement d'achats est l'exigence d'une alimentation saine pour ses enfants. "Dans le groupement, tout le monde n'est pas motivé de la même façon ni forcément tourné vers une démarche écologique. D'autant que la plupart des membres ont des vies professionnelles très denses et n'ont pas le temps de penser à tout ça. En revanche, nous avons tous des enfants et nous accordons une grande importance à la qualité de leur alimentation, c'est primordial".
De la campagne à la ville...
Clémence est citadine. Toulousaine de souche, elle connaît tous les bons plans de la ville, les AMAP où elle se fournit en légumes, les festivals mêlant culture et alternatives. Avec des copains, elle a mis en place un groupement qui fonctionne depuis bientôt six ans. La convivialité est au cœur de la démarche, au même titre que le côté pratique et la prise en compte de considérations écologiques. "On partage nos bons plans, qu'il s'agisse de fruits du producteur du coin, de vin ou des produits que l'on trouve chez Basebio." Le groupement est entièrement lié au cercle d'amis. "Comme on aime bien recevoir, chaque commande est l'occasion de nous réunir et de passer une bonne soirée. Chacun récupère ses produits stockés dans mon garage et ensuite on partage ce que les uns et les autres ont apporté."
Du côté de Basebio, l'implication des groupements dans l'évolution de leur système de distribution est aussi très appréciée : "Nous sommes très proches de nos clients. Les groupements sont forces de proposition, ils sont moteurs dans l'évolution de notre modèle. Ils n'hésitent pas à nous faire remonter leurs attentes." C'est ainsi que de nouveaux services ont vu le jour, en particulier le module exclusif de commande groupée sur le site Internet de Basebio et le système d'étiquetage sur la commande facilitant la répartition. "Il faut que le dégroupage reste un plaisir, avec les étiquettes, chacun sait ce qu'il a pris. On a eu de très bons retours sur ce dispositif."
Laurent, installé près de Montauban, est très exigeant dans ses choix de consommation. Par exemple, avec son groupement, il refuse l'huile de palme. "Pour nous, c'est indispensable de repérer très vite si les produits en contiennent ou pas". Par ailleurs, partisan de réduire l'impact des transports, il privilégie également les provenances locales. "A produit égal ou équivalent, on préfère un produit qui a moins voyagé, même si on doit le payer un peu plus cher". Dans cette optique, Laurent apprécie chez Basebio les partenariats passés avec les producteurs de la région : Montricoux, Moulin du Pivert, Ratz, Vitamont, Danival, Père de France...
L'approche du "groupement d'achats" a ainsi autant de prise en milieu rural qu'en milieu urbain. Le côté pratique apporte une réponse concrète aux contraintes d'organisation du quotidien. L'aspect éthique a quant à lui une résonnance chez les personnes soucieuses de consommer "juste", de façon à créer de la cohérence avec leurs engagements sociaux et environnementaux. Enfin, il est important de noter que la mise en route d'un groupement peut se faire en toute simplicité, de façon informelle et sans aucune contrainte juridique. On retrouve l'esprit de proximité et de "bon voisinage", comme en témoigne Claire : "j'ai créé un groupement avec ma mère et ses copines. On accorde toutes de l'importance à une alimentation saine, ça nous semblait évident." Tout simplement !